Souvenir de deux existences, Paris, Grasset, 1975
« Un petit sanglot, un gazouillement de pleurs est juste ce que l’on doit attendre des hommes, à la veille de l’éternité. »
Ce recueil posthume, seule véritable écriture autobiographique de Giraudoux, a été ébauché pendant la seconde guerre mondiale. Recomposé par Jean-Pierre Giraudoux, le Fils, il présente bien « deux existences » en contrepoint : des souvenirs lointains de l’enfance et une mémoire plus récente. Jean-Pierre situe la ligne de partage en 1924, mais nul ne sait si telle était la volonté de l’auteur pour qui les deux vies pouvaient aussi bien représenter la vie imaginaire et la vie réelle, la vie dans les mots ou la vie dans le monde.
Souvenir de deux existences se présente comme un recueil hétérogène de notes brèves, instantanés de vie, anecdotes drôles ou noires qui émergent aussi bien de la vie privée que de la vie publique : des rencontres, des nostalgies, et de courtes extases en forme de haïku. Mais le recueil est surtout hanté par la mort qui le ronge en ses marges.
Combat avec l’image,