Ondine

Ondine, Livre de Poche, 2003 / Ondine. Intermezzo, édition présentée, établie et annotée par LAPLACE-CLAVERIE Hélène, Paris, Garnier-Flammarion, 2016 (1ère édition : 1939)

« Ce n'est pourtant pas tellement attrayant, la vie humaine, avec ces mains qu'il faut laver, ces rhumes qu'il faut moucher, ces cheveux qui vous quittent !... Ce que je demande, c'est vivre sans sentir grouiller autour de nous, comme elles s'y acharnent, ces vies extra-humaines... » (III, 4)

L'homme rêve d'un amour absolu, d'un amour merveilleux. Mais que se passe-t-il quand le rêve s'incarne? Par une sombre nuit d'orage, un chevalier errant, nommé Hans von Wittenstein zu Wittenstein et fiancé à la fière Bertha, rencontre l'aventure chez un vieux couple de pêcheur : il tombe sous le charme de celle qu'il croit être leur fille et qui est en fait une créature du lac, une ondine. Le chevalier emmène Ondine à la cour, où la jeune épouse, ignorant les conventions humaines, met une joyeuse pagaille. Mais elle reste liée au règne des eaux par un pacte : si l'homme qu'elle a suivi la trahit, il mourra. Le destin s'accélère alors sur la scène du monde : Hans se réconcilie avec son ex-fiancée ; Ondine favorise leur rapprochement pour mieux les séparer mais échoue et, par amour toujours, disparaît en faisant croire qu’elle a trompé Hans. Sur le point d'épouser Bertha, le chevalier fait retrouver et juger l'ondine. Le procès en sorcellerie tourne rapidement au procès de l'Amour, véritable moteur du dénouement tragique que Hans et Ondine vont devoir affronter. Ondine n'est pas seulement l'habile récriture d'un conte romantique (de La Motte-Fouqué), c'est l’une des plus fines représentations de l’humanité que le théâtre ait jamais données.