LA FRANCE SENTIMENTALE

La France sentimentale, (1932)

« Ma jeunesse me retombait comme un doux rocher de Sisyphe. »

La rédaction des romans de Giraudoux est une opération au cours de laquelle des fragments sont séparés du projet initial puis développés et publiés de façon indépendante. Ainsi naît La France sentimentale, volume composé de onze textes, provenant des premières versions de Bella, et de Siegfried et le Limousin. On trouve aussi un chapitre séparé de Aventures de Jérôme Bardini, et un autre issu des divers remaniements de Simon le pathétique.

Chacun des fragments choisis se rattache à la thématique de la crise et des tentatives de guérison, en développant des motifs transversaux récurrents dans l’œuvre de J. Giraudoux : l’obsession d’une faute originelle qui inhibe les pulsions de vie, la difficile réinsertion des combattants dans la société de l’après Grande Guerre, la quête d’un appui paternel, la volonté de concilier le rationalisme français et l’instinct poétique allemand, l’harmonie brisée entre l’homme et la nature, les stratégies pour apprivoiser l’approche de la mort, les malentendus du couple. Tous ces récits d’épisodes de vies perturbés révèlent des points sensibles dans la psychologie profonde de J. Giraudoux, qui ont probablement joué un rôle déterminant dans son parcours d’homme et d’écrivain.

Textes qui composent La France sentimentale : Je présente Bellita - Visite chez le prince - Hélène et Touglas - Le Signe - Mirage de Bessines - Plais de glace - Français amoureux aux Jeux Olympiques - Attente devant le Palais-Bourbon - Le couvent de Bella - Fontranges au Niagara - Sérénade 1913 -